Le Lanestérien Karl Chandavoine, qui a participé du 7 au 12 octobre 2013 aux Championnats du Monde Masters sur piste à Manchester (lire l’article correspondant en cliquant ici), revient pour nous sur cette aventure. Exigent avec lui-même, il est déçu de ses résultats, mais il entend bien profiter de cette expérience pour les améliorer !
Beaucoup de sacrifices pour un objectif
Aux Championnats du Monde Masters de Manchester, le sociétaire de l’AC Lanester 56 Karl Chandavoine a pris la 5ème place de la poursuite individuelle et du scratch et la 11ème place de la course aux points. Avec tous les sacrifices consentis depuis de nombreux mois, il espérait un meilleur résultat : « Il faut l’avouer, je ne m’étais pas autant investi pour terminer 5ème. L’objectif de la victoire n’est pas atteint, mais les échecs font partie de la vie et du sport : c’est formateur !« .
Vue extérieure du vélodrome de Manchester qui accueillait ces championnats du Monde sur piste (photo Emilie Redondo)
Prise de risque non payante sur la poursuite individuelle
Le Lanestérien Karl Chandavoine, double champion de France de poursuite individuelle et de scratch au mois de juin dernier, a commencé ses championnats du Monde avec son épreuve fétiche, la poursuite individuelle : « J’ai pris un risque en testant un braquet plus gros. Dès le 1er kilomètre, j’étais 3 secondes en retard sur le tableau de marche à 3’35 que j’avais programmé. Je termine ensuite à ma vitesse cible mais le mal était fait, je n’ai pas pu reprendre le temps perdu au début. Je n’ai pas de regret : je termine loin de la victoire mais je connais désormais mon braquet optimal sur une piste en parquet, il me reste à retravailler la cadence de pédalage« .
Un niveau très élevé sur ces Mondiaux
Sur les épreuves de fond face aux meilleurs coureurs mondiaux de la catégorie, Karl s’est confronté à des configurations de course qu’il rencontre rarement dans les épreuves locales où seulement quelques coureurs lui tiennent la dragée haute : « la physionomie de course en finale du scratch et de la course aux points était inédite pour moi : on se retrouve avec un peloton de 24 coureurs au niveau très homogène. Je n’étais pas assez costaud pour prendre un tour seul à un peloton qui ne débranche jamais, et il me manque également de l’explosivité pour gagner des sprints massifs, surtout sur le scratch où 40 tours ne suffisent pas pour éliminer les sprinteurs purs« . Néanmoins, le Lanestérien se qualifie facilement pour les finales du scratch et de course aux points en remportant la qualification de la 1ère épreuve et en terminant 5ème de la 2ème.
Karl Chandavoine (complètement à droite de la photo) patiente au départ de l’une des épreuves (photo Emilie Redondo)
Manque de réussite sur le scratch
Sur la finale du scratch, Karl attaque à 7 tours de l’arrivée et se fait reprendre à 3 tours de l’arrivée : « Avec cet effort aussi près de l’arrivée, j’étais dans une situation délicate à gérer ! Je suis resté devant au maximum pour conserver ma place, mais je me fais largement déborder dans l’emballage final« .
« Affiner encore ma stratégie de course »
Enfin, la finale de la course aux points clôturait les Championnats du Monde du coureur de l’AC Lanester 56 : « Je suis parti seul après 20 tours et suis resté pendant 12 tours avec un demi tour d’avance sur le peloton : aucun groupe n’est rentré sur moi et je ne suis pas parvenu à prendre un tour… J’y ai laissé toutes mes cartouches (un groupe a contre-attaqué lorsque le peloton m’a repris et 7 coureurs prennent un tour). J’ai tenté de ressortir, en vain … Je dois encore affiner ma stratégie de course !«
Ces championnats du Monde ont été une expérience très enrichissante pour Karl (photo Emilie Redondo)
« Le chemin apporte plus que le but »
A l’heure du bilan et même s’il n’a pas atteint ses objectifs de départ, Karl dresse un bilan très positif de ces Mondiaux : « Ça a été une expérience très enrichissante, je continue à apprendre encore des choses ! Certains disent que le chemin apporte plus que le but, j’adhère à cette idée« . Ces championnats du Monde se sont terminés par une belle soirée salsa, au plus grand plaisir de Karl, professeur d’Espagnol dans la vie : « J’ai eu une pensée pour les jeunes du club qui s’amusaient au même moment à la soirée festive de l’assemblée générale de l’ACL56 (rires). Après quelques jours d’immersion dans la langue de Shakespeare, j’ai retrouvé mon petit monde avec les Latinos. J’avais quand même entre temps bien sympathisé avec mes adversaires argentins du vélodrome ! » Maintenant, le Lanestérien part en vacances en famille pendant quelques jours, pour « bien décompresser avant de partir pour un nouveau cycle de travail » !
Remerciements à Karl pour sa gentillesse et sa disponibilité.
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